Cette édition 2008 n’aura pas été de la même veine que les précédentes. Tout le monde le sait, pour arriver à Colmar il faut une préparation irréprochable, une super équipe derrière soi et en plus, une bonne part de chance pour éviter les blessures et bénéficier d’une météo clémente.
L’équipe était bien là, plus motivée que jamais, les blessures m’ont épargné et la météo, sans être formidable, n’avait rien de terrible. Le seul problème est donc venu de moi et de ma préparation. En effet, après les 200 kms de Bourges, début mars, j’ai été contrarié par un point de sciatique qui m’a obligé à stopper tout entrainement durant quatre semaines pendant lesquelles j’aurais certainement parcouru 400 / 450 kms J’ai participé au championnat de France de Grand Fond, mi-avril à Bar le Duc, avec un énorme déficit d’entrainement. Et même si le moral est revenu après avoir tenu 24 heures sans blessure, les 6 heures de Bernouville, le 1er mai, où j’ai terminé perclus de crampes, ont confirmé cette tendance. La reprise d’un entrainement plus consistant et la semaine, pluvieuse, passée en altitude aux Saisies n’ont pas suffi à combler ce handicap.
J’ai donc pris le départ avec beaucoup moins de kms dans les jambes que les années précédentes mais j’espérais tout de même avoir un acquis suffisant pour tenir la distance : je me suis lourdement trompé !
Je crois qu’il ne faut pas chercher plus loin les raisons de ce que je considère tout de même comme un échec.
J’hésite à évoquer une autre cause, beaucoup plus sournoise : contrairement aux éditions précédentes et à la quasi-totalité de mes compétitions, nous avions établi un ‘’plan de marche’’ basé sur la régularité et la prudence. Hors, les rares fois où j’ai procédé de la sorte, je me suis ‘’planté’’ !
Y a-t-il un lien, psychologique, inconscient, je n’en sais rien, mais….à l’avenir, je me contenterai de mes ‘’tableaux d’allure’’ pour savoir où j’en suis, terminé les ‘’plans de marche’’.
Je ne sais pas encore si, comme je l’avais annoncé, il s’agissait de ma dernière participation ou si je tenterai d’arriver une troisième fois à Colmar (il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis), mais je n’envisage pas de revivre moralement cette douloureuse expérience.
Il me tarde cependant déjà de retrouver la compétition afin de renouer, tout au moins je l’espère, avec les bonnes sensations d’une épreuve maitrisée jusqu’à l’arrivée.
La prochaine devrait avoir lieu début septembre à St Thibault des Vignes pour un 24 h que je devrais disputer en équipe avec Martine et Jacky, avant le Championnat de France des 100kms, début octobre à Corcieux. Suivront les 8 h d’Etampes sur Marne puis le Grand Prix de la Voie Sacrée le 11 novembre avant de clôturer l’année vraisemblablement aux 6 h de Marchiennes, fin novembre.