Le départ de l’édition 2013 de Paris-Colmar est fixé au mercredi 12 juin à 19 h devant l’hôtel de Ville de Neuilly sur Marne, mais ''l’aventure'' débute dès le lundi matin. Je retrouve Isabelle, Martine, Alain et Pascal pour aller faire les courses pour toute l’équipe. L’après-midi, avec Isabelle, nous allons chercher le camping-car dans lequel nous commençons à ranger les vêtements et autres objets dont nous aurons besoin. Mardi, nous continuons à aménager le véhicule avant d’aller le ranger au stade de Neuilly, où il servira d’hébergement pour la nuit à l’équipe de Dominique, après avoir installé la sono et le gyrophare. Traditionnellement, la soirée se termine au restaurant pour une grande partie des équipiers.
Mercredi matin, toujours avec Isabelle, nous accompagnons Pascal pour les formalités d’avant départ puis, après déjeuner, Pascal rejoint les concurrents pour disputer le prologue à Paris. Pendant ce temps, nous finissons de préparer le camping-car : produits frais, boissons, adhésifs officiels et le plein de carburant.
Je retrouve toute l’équipe : Isabelle, Martine, Bénédicte, Christiane, Alain, Mathieu, Robert, Gaby et Christian, sans oublier le photographe Alain, sur le parking réservé où nous attendons la présentation des concurrents, à 18 h, avant le départ donné à 19 h précises. Pendant que Pascal, suivi à vélo par Isabelle et attendu par Alain et Mathieu, et tous les marcheurs se dirigent vers Saint Thibault des Vignes, le reste de l’équipe rallie Château-Thierry où sera donné le départ du prochain tronçon. Nous en profitons pour nous restaurer avant le départ de Pascal, à 23 h 51.
Quelques minutes avant de démarrer, panique à bord : le gyrophare ne fonctionne plus ! Je pars avec Pascal, protégés par un véhicule de sécurité, avant que les équipiers ne nous rejoignent après avoir changé le matériel défectueux. Chacun retrouve son calme et nous suivons le plan prévu pour les ravitaillements et les changements d’équipe. Le temps se gâte le jeudi, mais j’ai la chance, avec Bénédicte, d’être au repos lorsque le déluge s’abat sur le parcours. Pendant plus de 5 heures, Isabelle et Mathieu, surtout, n’échappent pas à la douche !
A l’approche de Bar le Duc, Pascal commence un peu à faiblir mais Michel Méheust vient marcher à ses côtés pour le relancer un peu. Il arrive au PCS le vendredi matin à 2 h 30 et, après 2 heures d’arrêt consacrées aux soins, à la douche et à un peu de sommeil, il reprend la route en direction de Vittel. J’essaie de l’aider à trouver un rythme satisfaisant mais la reprise est un peu difficile et les délais aux PCS sont de plus en plus courts. Les 4 ''équipiers-marcheurs'' – Isabelle, Bénédicte, Mathieu et moi – sont prêts à intervenir. Pascal marche toujours mais les jambes ont du mal à avancer et le sommeil se fait sentir. Vers 19 h, il faut se rendre à l’évidence : à ce rythme-là, Pascal ne passera pas Vittel ! Nous allons donc, pour la 2ème fois, réveiller Isabelle qui vient tout juste de s’endormir pour nous aider à secouer notre marcheur. Toute la nuit, nous allons nous relayer aux côtés de Pascal sans cesser de lui ''crier dessus'' afin de garder le rythme de 7 kms/h nécessaire pour arriver dans les délais. Il nous aidera un peu en se donnant des baffes impressionnantes puis en se vidant une bouteille d’eau sur la tête, justifiant son geste d’un ;''Il faut savoir ce que l’on veut'' ! Malgré les doutes des officiels (et un peu les notres), et en ''maltraitant'' Pascal comme cela ne lui est certainement jamais arrivé, nous atteignons Vittel à 6 h 48', soit 12' avant la fermeture du PCS. L’émotion est à son comble alors que Michel, Josette et Delphine sont là pour nous accueillir.